"L'âge ne fait rien à l'affaire, quand on est... bon, on est bon."
S'il maîtrisait suffisamment le français, Fernando Morientes pourrait toujours faire référence à Brassens et le paraphraser quand on lui parle de ses 33 ans. "L'âge ne fait rien à l'affaire, quand on est... bon, on est bon."Et bon, il a bien l'intention de l'être à l'OM, ne serait-ce que pour conforter l'idée de son entraîneur, tant il met de l'enthousiasme à préciser que Didier Deschamps n'a pas eu à le torturer pour le convaincre.
"Il m'a appelé vendredi, on a parlé et j'ai dit oui", explique l'international espagnol qui était présenté hier à LaCommanderie, en compagnie de Fabrice Abriel. Un peu en espagnol, un peu en français, sans se départir d'un sourire radieux qui avait déjà marqué son passage à Monaco. Gentleman un jour, gentleman toujours.
"Ne pas le griller"
"L'OM, c'est le club français le plus connu, le seul à avoir gagné la Ligue des champions, une véritable référence, lance Morientes. J'ai suivi le parcours de l'équipe en championnat la saison dernière, je connais l'effectif, beaucoup de joueurs; je vais m'efforcer de leur faire profiter de mon expérience, dans le vestiaire et sur le terrain." Pour cela, il faudra d'abord qu'il soit prêt, ce qui va prendre du temps. "J'ai peu joué la saison dernière, je me suis arrêté deux mois", prévient Fernando.
"Je ne veux pas le griller, dit d'ailleurs Didier Deschamps. Ne fixons pas de date, il va s'entraîner, on va établir un programme, il n'est même pas certain qu'il nous accompagne à Valence, peut-être sera-t-il préférable qu'il se prépare." Après, le talent fera le reste..."Vous vous souvenez de l'âge de Mika Pagis quand il a signé chez nous?, glisse José Anigo. 32 ans et demi. Il nous a tout de même fait du bien, non?"
Effectivement. Et il marque encore des buts avec Rennes. Alors, comme Morientes, c'est encore un cran au-dessus, on le croit volontiers quand il lance: "Je me sens encore très jeune !"